Segunda-feira, 11 de Julho de 2005

BRETANHA - A LENDA DE MARIE-MORGANE

vague1.jpg
Lorsque la mer fut apaisée, le saint homme Guénolé, servi par le vieux Gradlon, voulut dire une messe pour le salut de la ville engloutie. Alors qu'il élevait le calice, surgit des eaux scintillantes, le torse blanc d'une fille aux cheveux de cuivre, un bras levé au ciel. Une lourde queue d'écailles bleues terminait son corps.
C'était Ahès-Dahut, devenue Marie-Morgane. La main de Guénolé trembla si fort, que le précieux calice lui échappa et vint se briser sur les rochers. La messe ne fut point consommées, Is demeure maudite et Morgane sirène. Chaque fois que se montre Ahès, un orage terrible est bien près de crever.

Un jour, le patron Porzmoger, avait mouillé sa barque en baie. Quand il voulut remonter l'ancre, il ne put parvenir à la décrocher. Il se dévêtit et se laissa glisser le long du filin.
L'ancre était accochée dans las branches d'une croix dorée au sommet d'une église. Des cloche s'ébranlèrent, et il sombra le long de la tour. Par une fenêtre sans vitrail, il pénétra dans une nef illuminée où se pressait une foule fervente, et adossé à l'autel, un prêtre attendait Porzmoger.
Le sacristain quêteur présenta au marin un large plat où s'entassaient des pièces d'or aux curieuses marques : "Pour les chers trépassés". Porzmoger n'avait pas un liard, il secoua les épaules, alors le prêtre ouvrit les bras et se mit à chanter : "Dominum vobiscum" . Puis une grande plainte monta de la nef, où les assistants devinrent cadavres livides et squelettes blanchis.

La princesse vint au pêcheur : "Ne pouvais-tu répondre et cum spirit tuo, Porzmoger ! Tu nous aurais sauvés tous."

A l'instant, il reconnut Marie-Morgane, et sut qu'il était dans Is. Il n'eut que le temps de remonter par la corde des cloches et le filin d'ancrage. A peine avait-il sectionné le filin et hissé la voile, que l'orage fantastique de la sirène creusait déjà les vagues autour de lui.

Et la ville d'Is attend toujours que finisse, enfin, la messe de rachat.


Extrait de Légendes de la Mer de Pierre-Jakez Hélias
publicado por António Luís Catarino às 17:41

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